Tour des Aiguilles Rouges

Une itinérance qui s’écrit à plusieurs mains, dont son sens s’épanouit dans l’Ensemble.

Pourquoi aime-t-on autant les levers et couchers de soleil en montagne ? Qui nous émerveille : la lumière ou le sommet ?

Les montagnes sont des témoins silencieux des âges, libres. Elles enseignent l’humilité et la résilience. 
Elles sont faciles à contempler et pourtant si difficiles à gravir. Elles se transforment en gueules aux dents tranchantes, dévorant la lumière du soleil.

Une lumière qui révèle leurs contours les plus escarpés. Elle caresse leurs flancs et danse sur leur sommet. Partout, la lumière s’infiltre dans la pierre. 
Elle est douce comme du miel et ardente comme du feu. Par son éclat, les roches passent du noir profond au rose émouvant. La neige évolue du bleu glacial au blanc pur.

La lumière sublime la montagne, passant d'un amas de pierres à un géant majestueux. Sans elle, la montagne ne respire plus et sans contours, la lumière n’est plus. L'une nourrit la grandeur de l'autre.

Ce qu’on aime, c’est le sentiment d’être spectateur de l’unique. De trouver dans l'instant bref une faille de beauté. La lumière répand sa chaleur, comme si elle s'infiltrait aussi dans nos contours les plus escarpés.

C’est de se sentir à la fois minuscule et, malgré cette condition fragile, de se sentir prêt à dévorer le monde.

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